Mutation

12.

Du son dans mes oreilles.
Un brouhaha commun.
Un rien triste, un brin légère, l'esprit secoué revient à un rythme plus serein.
C'était la dernière.

Salle d'attente. Marrant l'appellation. Salle d'attente, 4 chaises en bois d'un autre temps. J'attends alors, même si la patience n'est pas ma qualité première, je sais faire, j'ai observé les gens.

Hier était bon, mais c'était hier. Aujourd'hui est aujourd'hui mais sera hier demain.
Fureur de vivre. Rugissement du fauve.
Je souffle un peu.

Le coït matinal m'a enchanté, et j'ai chanté.
La peau, de son sexe, douce, chaude, espérant s'engouffrer davantage. Je fais glisser ma langue. Je savoure l'instant et me subsiste de ce moment son goût, sa texture. Ses dents se serrent. Le désir visuel. Ses mains cherchent mon sexe, le trouvent. Il est humide. Oui.
Ma langue se fait plus vorace. Mon clitoris durcit sous ses phalanges. Un besoin. Besoin d'urgence.
Sentir sa queue en moi.
Il l'habille, je suis en chienne de fusil sur le canapé, j'attends. L attente me fait tendre tout ce qui peut être tendu en moi.
Son gland explore, au bord de moi.
Pénètre l entrée de mon corps. L'esprit n'est pas loin.
Je le regarde, il se place, accroupi. Je sens sa verge dure donner des coups pour me pénétrer au plus profond. Mon corps est envahi par lui. Envahisseur, envahissement. La frontière est mince. Cette position, cette jouissance qui s'amuse, se joue de moi.
Mes seins pointent aussi. Résultat d'un va et vient obsédant, martelant mon être.
Je m'abandonne.

La dernière est présente à l'esprit et la première viendra bientôt, délicieuse.


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